Kallistos Ware (Timothy Ware de son nom de naissance) naquit en septembre 1934 en Angleterre.
Son chemin de foi le conduit vers l'orthodoxie lorsqu'à 17 ans il pousse pour la première fois la porte d'une église russe à Londres. La découverte de la beauté liturgique et théologique l'amène à se rapprocher de l'orthodoxie. Il fréquente notamment l'association "Fellowship St. Alban St. Segus" qui vise de le rapprochement de l'Eglise anglicane avec l'Eglise orthodoxe.
Il y fait des rencontres et des lectures décisives qui l'amènent finalement à entrer pleinement dans l'Eglise orthodoxe.
En 1966 il est ordonné prêtre et choisit la vie monastique. C'est à ce moment qu'il reçoit pour prénom "Kallistos". En 2007 il est nommé évêque métropolite de Diokleia.
Quelques lignes de son autobiographie:
"J’avais alors dix-sept
ans. Je marchais dans Buckingham Palace Road, près de la gare de Victoria, au
centre de Londres, lorsque je passai devant une église néogothique du XIXe
siècle, vaste et quelque peu délabrée, que je n’avais encore jamais remarquée.
Je sentais que l’église,
apparemment vide, était pleine – pleine d’innombrables fidèles invisibles, qui
m’entouraient de toutes parts. Intuitivement, je compris que nous, le peuple
visible des fidèles, étions part d’un tout bien plus vaste ; lorsque nous
prions, nous sommes pris dans une action bien plus grande que nous-mêmes, dans
une célébration indivise qui englobe tout, qui unit le temps et l’éternité, les
réalités d’ici-bas et les réalités d’en haut.
la plupart des orthodoxes
auxquels je demandais conseil ne m’encourageaient guère [à quitter
l’anglicanisme]. Par bien des aspects, l’orthodoxie, me disaient-ils en guise
d’avertissement, est très loin du « ciel sur la terre ». Lorsque
j’approchai l’évêque auxiliaire à la cathédrale grecque de Londres, Mgr Jacques
(Virvos) d’Apamée, il me parla aimablement et longuement, mais me pria
instamment de rester membre de l’Église anglicane dans laquelle j’avais été
élevé. Un prêtre russe de Paris, que je consultai également, me donna
exactement le même conseil.
Tandis que
j’approfondissais ma connaissance de l’orthodoxie, trois choses en particulier
m’attiraient et me retenaient. Tout d’abord, je percevais dans l’Église
orthodoxe une continuité vivante et ininterrompue avec l’Église des apôtres et
des martyrs, des Pères et des conciles œcuméniques. Elle est, en ce sens,
l’Église de la sainte tradition.
J’ai découvert que la
tradition – comme la vie du Saint-Esprit à l’intérieur de l’Église – embrasse
tout. En particulier, elle comprend la parole écrite de la Bible, car il n’y a
pas de dichotomie entre l’Écriture et la tradition. L’Écriture existe à
l’intérieur de la tradition ; de même, la tradition n’est rien d’autre que
la manière dont l’Écriture a été comprise et vécue par l’Église à chaque
génération. J’en vins donc à considérer l’Église orthodoxe non seulement comme
« traditionnelle », mais aussi comme scripturale. Ce n’est pas sans
raison que le livre des Évangiles repose au centre de la sainte table dans
chaque lieu de culte orthodoxe.
Je ne cesserai jamais d’être
sincèrement reconnaissant pour mon éducation anglicane. Je ne voudrais jamais
m’engager dans une polémique négative contre la Communion où j’ai commencé à
connaître le Christ comme mon Sauveur.
Je considérerai toujours
ma décision d’embrasser l’orthodoxie comme l’accomplissement qui couronne tout
ce qu’il y avait de meilleur dans mon expérience anglicane : une
affirmation, non une répudiation."
Extraits tiré de: WARE Kallistos, Autobiographie, in Approches de Dieu dans la voie orthodoxe, Paris-Pully, Cerf-Sel de la terre, 2004, p. 9-37
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