- Père, que dois-je faire pour être sauvé ? Car je vois mon intelligence tourner et errer ça et là, où il ne faut pas.
- [Abba Philémon] attendit un peu, et répondit: Cette passion est celle des hommes du monde. Elle persiste parce que tu n'as pas encore un désir parfait de Dieu. La chaleur du désir et de la connaissance de Dieu n'est pas encore entrée en toi. (p. 607)
Priez continuellement ! Sois donc rigoureusement attentif et garde ton coeur pour qu'il n'accueille pas de pensées mauvaises ou n'importe quelles pensées vaines et inutiles. Mais à tout moment, que tu sois couché ou levé, quand tu manges et bois, quand tu rencontres quelqu'un, que secrètement ton coeur, en sa réflexion, tantôt médite les psaumes, tantôt dise la prière: "Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, ait pitié de moi." De même, quand tu chantes à haute voix, sois attentif à ne pas dire des paroles avec ta bouche tout en laissant errer ailleurs tes pensées. (p. 607)
Jamais [Abba Philémon] ne s'attachait à écouter des propos insignifiants. Si quelqu'un, par inattention, lui parlait d'une chose qui ne visait pas le bien de l'âme, il ne répondait pas du tout. […]
Il désirait absolument le meilleur, au point qu'on le voyait toujours transformé par l'Esprit divin, poussant des soupirs ineffables, tourné vers lui-même, se pesant lui-même et luttant pour que ce qui entrait en lui ne trouble pas la pureté de sa réflexion et que, à son insu, ne s'attache pas à lui quelque dommage. (p. 611-612)
Abba Philémon, Philocalie des Pères neptiques, Abbaye de Bellefontaine, Tome A.3.
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