Non, la périchorèse n'est pas une région située autour de la Corrèze connue pour sa flognarde (et son président), comme son nom aurait pu le laisser croire.
Périchorèse est un terme théologique que l'on retrouve chez plusieurs Pères de l'Eglise, notamment chez Jean Damascène.
Le terme vient du grec (περι χωρεω), et appartient initialement au vocabulaire de la danse. Il veut dire "faire de la place à l'autre". Concrètement cela désigne une danse où chaque danseur se retire, s'esquive pour laisser de la place à l'autre, où chacun se recule pour laisser à l'autre d'occuper l'espace.
En théologie, ce terme a été repris pour désigner (entre autres) la relation entre les 3 personnes de la Trinité (Père-Fils-Esprit). La relation d'amour au sein de la Trinité ressemble donc à une danse où chacun s'efface pour laisser l'honneur à l'autre.
Le Père met en avant le Fils, qui laisse la place à l'Esprit qui, quant à lui ne fait rien d'autre que de nous ramener au Père par le Fils. Ca donne le tournis ?
"-Après toi ! - Je n'en ferai rien. -Non, je t'en prie..." |
Et l'homme la dedans ? Il est également invité à se joindre à la danse, à entrer dans la périchorèse divine. Au-delà d'une invitation, c'est même sa vocation première selon les Pères. Adam déjà était appelé à cela, et les choses n'ont pas changé depuis. Et ce malgré la chute... (ça arrive parfois en danse).
Alors que notre nature corrompue, le péché et la mort nous tenaient relégués sur le banc et exclus de la piste, Jésus par son incarnation, sa mort et sa résurrection a fait tomber ces obstacles et rend à nouveau la danse possible pour l'humanité.
Nous aussi nous voilà appelés à entrer dans cette danse trinitaire. Il suffit de se laisser conduire.
Te laisseras-tu conduire pour entrer dans la danse ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire