Une journée, qu'elle se passe au bureau ou au foyer, qui ne commence pas dans la prière, est une journée mal commencée. Et elle ne peut être fructueuse, à moins que, se ressaisissant, le croyant se souvienne enfin de Dieu. Il convient de confier au Seigneur, dans la prière, toutes ses difficultés et de lui demander l'éclairage de sa grâce et de son discernement. Alors, certainement, Dieu montrera ou inspirera la juste solution des problèmes.
Prier au bureau, pour que le Seigneur indique le meilleur chemin parmi les tâches. Soumettre à Dieu ses problèmes de travail permet à l'homme de ne pas exclure Dieu de son travail. Cette "exclusion" est si vite arrivée ! Combien de chrétiens font cette dichotomie entre le travail et la vie spirituelle ! Celui qui demande à Dieu de l'éclairer dans son travail témoigne lui-même qu'il ne rougit pas du Seigneur devant les hommes. Il introduit Dieu dans toute sa vie. C'est sa vie entière qui devient alors une magnifique prière au Seigneur.
Il peut y avoir un état de rupture dans la vie spirituelle si la prière dans le travail n'est pas observée. En effet, si l'être humain ne prie pas durant le moment très important de sa vie qu'est le travail, il s'asphyxiera. L'homme édifie souvent deux mondes incompatibles, un monde profane avec ses lois qui s'opposent à celles de Dieu, et un monde spirituel illusoire, qui a ses lois absentes du monde. L'homme doit sacraliser le profane. Il n'y a pas un domaine où Dieu ne puisse être et régner. Prier dans le travail est une nécessité absolue de la vie spirituelle. Mais davantage encore, prier dans son travail, c'est faire de ce travail une prière.
C'est le sens du commandement de l'apôtre Paul: "Priez sans cesse." Sans cesse, cela signifie bien: en toute occasion. Par cette prière, Dieu fait pénétrer dans l'homme les arrhes de la prière perpétuelle, de l'état de prière. Toute la journée paraît alors transfigurée d'une lumière que les yeux ne voient pas, mais que l'âme voit clairement. Tout paraît irradié de lumière et de douceur Le travail prend une toute autre dimension. Il apparaît comme un lieu de sanctification dans lequel Dieu est présent.
Extraits tirés de : LAROCHE, M., Une seule chair, Paris, Nouvelle cité, 1984, p. 65-75.
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