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"Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s'illumine pour nous ; et ton chemin sera connu sur la terre, ton salut, parmi toutes les nations. Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ; qu'ils te rendent grâce tous ensemble !" (Psaume 67)

mercredi 29 avril 2015

Quand Dieu semble absent

par le Métropolite Antoine Bloom


Au départ, un problème très important se présente donc à nous: la situation de tous ceux pour lesquels Dieu parait absent. C'est de ce problème que je voudrais vous entretenir. Il va de soi que je ne parle pas ici d'une absence réelle - Dieu n'est jamais véritablement absent - mais du sentiment que nous avons de l'absence de Dieu. Nous nous tenons en présence du Seigneur, nous lançons un appel vers un ciel désert d'où ne nous parvient aucune réponse. Nous nous tournons dans toutes les directions et Dieu n'est nulle part. Que devons-nous penser d'une telle situation ?

Tout d'abord, il est capital de se rappeler que la prière est une rencontre et une relation, une relation intime et que cette relation ne saurait être imposée ni à nous ni à Dieu. Le fait que Dieu peut nous donner le sentiment de sa présence où nous laisser avec celui de son absence fait partie de cette relation vivante et réelle. Si nous pouvions automatiquement convoquer Dieu, le sommer de se présenter à nous, simplement parce que nous avons choisi cette heure de rendez-vous, il n'y aurait ni relation ni rencontre.
Si l'on considère le caractère réciproque d'une relation, on s'aperçoit vite que Dieu a bien plus de raisons que nous de se plaindre. Nous nous plaignons de ce qu'il ne se manifeste pas à nous durant les quelques minutes que nous lui réservons: que dire des vingt-trois heures et demie pendant lesquelles Dieu frappe peut-être à notre porte ? Nous lui répondons: "Je regrette, je suis fatigué !" et peut-être ne lui répondons-nous pas du tout parce que nous n'entendons même pas qu'il frappe à la porte de notre coeur, de notre esprit, de notre conscience, de notre vie. 
Il y a donc des circonstances où nous n'avons pas le droit de nous plaindre de l'absence de Dieu car nous sommes beaucoup plus absents que lui.

Un autre point important est que rencontrer Dieu face à face est toujours pour nous l'heure d'un jugement. Rencontrer Dieu face à face dans la prière est un moment critique [de crisis = le jugement] dans nos vies et nous pouvons remercier Dieu de ce qu'il ne se présente pas toujours à nous quand nous désirons le rencontrer: nous ne serions peut-être pas capables de supporter une telle rencontre.

Nous devrions nous rendre compte que Dieu ne peut pas venir chez nous parce que nous ne sommes pas là pour le recevoir. Nous attendons quelque chose de lui, ce n'est pas lui que nous attendons ! Est-ce là une relation ? Nous comportons-nous ainsi avec nos amis ? Cherchons-nous ce que l'amitié peut nous apporter ou est-ce notre ami que nous aimons ? Agissons-nous de la sorte avec le Seigneur ?

Comment, dans ces conditions nous étonner que cette absence nous afflige ? C'est nous qui nous rendons absents et qui devenons de glace à partir du moment où Dieu ne nous intéresse plus. Pourquoi ? parce que Dieu ne compte pas tellement ! 

Tant que nous sommes réels, tant que nous sommes nous-mêmes, Dieu peut nous être présent et faire quelque chose de nous. Mais dès que nous essayons d'être ce que nous ne sommes pas, il ne reste rien à dire et rien à obtenir; nous devenons un personnage fictif, une présence irréelle et de cette présence Dieu ne peut s'approcher.

Bien souvent, nous nous contenterions d'un peu de bleu céleste dans la fresque de notre vie qui comporte tant de teintes sombres. 

Dieu est prêt à être laissé en dehors de notre vie, 
il est prêt à assumer cette vie comme une croix, 
mais il ne saurait accepter de n'en être qu'un aspect.

Il va de soi que ce sombre tableau que je vous brosse des pensées et attitudes mauvaises est mon propre portrait et non le vôtre, mais peut-être vous y reconnaissez-vous aussi, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Extraits tirés de: METROPOLITE ANTOINE BLOOM, L'école de la prière, Paris, Seuil, 1972, p. 35-53



Pour des informations biographiques sur le Métropolite Antoine Bloom, rendez-vous au bas de cet article


samedi 25 avril 2015

La puissance du Nom de Jésus dans la prière

Καμποσκινι - kamboskini : chapelet en laine utilisé comme aide pour la Prière de Jésus


par l'Archimandrite Sophrony au sujet de la prière de Jésus:

"La théorie de la Prière de Jésus peut être exposée en quelques pages, mais sa mise en pratique dans l'ascèse chrétienne est liée à de telles difficultés que, dès les temps plus plus reculés, les Pères et les docteurs de l'Eglise ont toujours exhorté ceux qui désiraient suivre cette voie d'union avec Dieu, à s'en approcher avec crainte et tremblement et à cherche un guide possédant lui-même une expérience personnelle de cette oeuvre.

"Il n'y a de salut en aucun autre [que Jésus-Christ], car il n'y a sous le ciel aucun autre Nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés". (Actes 4,12)

Grand est le Nom de JE SUIS (Ex 3,14); grand, le Nom de la Sainte Trinité; grand aussi le Nom de Jésus. On peut dire beaucoup de choses sur ce Nom sans pourtant en épuiser le contenu. Ce Nom renferme une réalité spirituelle. 
Comme ensemble de sons, il a été donné à de nombreux mortels; mais lorsque nous prions, nous le prononçons avec un autre contenu, avec une autre disposition de notre esprit. Provenant du Dieu Saint, il est saint et nous sanctifie quand nous l'invoquons. Avec ce Nom et grâce à lui notre prière acquiert une certaine tangibilité, car il  nous unit à Dieu. Dans ce Nom Dieu est présent comme dans un réceptacle, un vase précieux rempli de parfum. 
Une invocation du Nom divin rempli tout notre être de la présence de Dieu. Une lumière divine dont il n'est pas aisé de parler vient avec ce Nom.
Nous n'attribuons pas une puissance magique aux mots comme tels, en temps que phénomènes sonores; mais lorsqu'ils sont prononcés comme vraie confession de foi, dans un état de crainte de Dieu, de révérence et d'amour, en vérité nous avons Dieu conjointement avec Ses Noms.


"Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur."

Dans la première partie de la prière, nous confessons le Christ-Dieu qui s'est incarné pour notre salut; dans la seconde nous reconnaissons avec un esprit de repentance notre chute, notre état de péché et notre rédemption. 

  • Pour commencer, elle est vocale: nous prononçons la prière avec nos lèvres et concentrons notre attention sur le Nom et sur les paroles.
  • Puis elle devient mentale ou spirituelle : nous ne remuons plus les lèvres mais nous prononçons le Nom de Jésus mentalement, par l'intellect seul.
  • En troisième lieu elle est dite prière du coeur : l'intellect et le coeur sont unis dans leur activité, l'attention est enfermée à l'intérieur du coeur et c'est là qu'est "prononcée" la prière.
  • Au stade suivant, la prière devient spontanée: elle s'est bien établie dans le coeur et, sans effort particulier de la volonté, coule d'elle-même à l'intérieur du coeur, y attirant l'attention de l'intellect. 
  • Enfin au dernier degré, la prière est mue par la grâce: elle commence à agir en nous comme une douce flamme, comme une inspiration d'En haut réjouissant le coeur par un sentiment de l'amour divin et entraînant l'intellect dans des contemplations spirituelles. Parfois aussi elle s'accompagne de la vision de la Lumière [rencontre avec le Christ face à face.]
Chaque invocation du Nom du Christ doit être étroitement liée au Christ Lui-même ; le Nom ne doit pas être détaché de la Personne de Dieu, sinon la prière se transforme en un exercice purement mécanique et pèche contre le commandement: "Tu ne prononceras pas le Nom du Seigneur ton Dieu en vain" (Exode 20, 7)
Jusqu'à la fin de notre vie, nous n'abandonnerons pas les mots "aie pitié de moi pécheur". La victoire totale sur le péché n'est possible que si Dieu Lui-même vient et fait sa demeure en nous, ce qui est proprement notre déification, grâce à quoi nous pourrons Le contempler "tel qu'Il est".


"Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous pécheurs."

Cette prière est vraiment un grand don du Ciel à l'homme et à l'humanité.



Extraits tirés de: ARCHIMANDRITE SOPHRONY, Sa  vie est la mienne, Paris, Cerf, 1981, p. 117-149
Pour des éléments biographiques sur le Père Sophrony, rendez-vous à la fin de cet article.

vendredi 24 avril 2015

Yoga et christianisme sont-ils compatibles ? (II)

La réponse de l'Archimandrite Sophrony, à propos de ceux qui font un rapprochement entre la méditation chrétienne et le yoga ou encore avec la méditation transcendantale (entre autres formes de méditation):

"Il est indispensable de souligner catégoriquement la différence radicale qui existe entre la Prière de Jésus et toutes les autres théories ascétiques. Ils se trompent ceux qui essaient de se dépouiller mentalement de tout ce qui est transitoire, relatif afin de franchir par là quelque seuil invisible, de prendre conscience de ce qu'ils ont été de toute éternité et de réaliser ainsi leur "identité" avec le Principe de toute existence; afin de retourner vers l'Absolu transpersonnel et "sans Nom", et de fusionner avec lui; afin de dissoudre dans l'océan supra-intelligible leur personne même, la confondant avec la forme individuelle de l'existence naturelle. [...]
L'ultime aboutissement d'une telle ascèse non personnaliste en a conduit beaucoup à considérer que le principe est dans la nature même de l'homme ; à tendre à l'autodéification, ce qui est à l'origine de la grande Chute […].
Ce mouvement vers les profondeurs de son propre être n'est rien d'autre qu'une attirance vers le néant hors duquel nous avons été tirés par la volonté du Créateur.
Il n'est pas dans mes intentions d'énumérer ici toutes les intellections, toutes les formes possibles de l'intuition intellectuelle, mais je dirai d'après ma propre expérience qu'en tout cela le Dieu Vivant, c'est-à-dire Celui qui Est vraiment - ὁ ὀντως ων - ne se trouve pas.
On a affaire à une aptitude naturelle de l'esprit humain dans son mouvement vers l'Absolu. Toute contemplation sur cette voie est une contemplation du soi mais non une contemplation de Dieu. Dans ces états nous découvrons certes une beauté, mais c'est une beauté créée, et non l'Etre premier. Et tout cela ne conduit pas l'homme au salut.


L'Archimandrite Sophrony nait à Moscou en 1896. Se détournant de l'Orthodoxie, il se plonge dans la méditation et la mystique indienne et dans le yoga. La parole biblique de Dieu qui révèle son Nom à Moïse fait prendre conscience au jeune homme du caractère impersonnel et vide de la mystique indienne. Il revient à l'Orthodoxie et étudie la théologie à l'Institut Saint-Serge de Paris.
En 1926, il gagne le Mont Athos où il adopte la vie monastique avec pour père spirituel le futur Saint Silouane, dont il écrira la biographie et fera connaître les écrits dans le monde entier.
A la mort du Père Silouane, Sophrony quitte le monastère et se rend au "désert" dans une vie de solitude. En 1959, il fonde un monastère près de Maldon, en Angleterre. Ce monastère a aujourd'hui un rayonnement international.
Le monastère ne disposait pas du droit d'enterrer les morts sur son domaine à moins de bâtir une crypte souterraine. Père Sophrony déclara qu'il ne "naîtrait pas au ciel" avant que celle-ci  ne soit construite. L'inauguration de la crypte étant prévue le 12 juillet, il mourut le 11 et y fut enterré le 14 juillet 1993.

Priez sans cesse ! Oui mais pourquoi ?

par Abba Philémon (~VIIe s.)

Priez continuellement (1 Thess. 5,17).
Sois donc rigoureusement attentif et garde ton coeur pour qu'il n'accueille pas de pensées mauvaises ou n'importe quelles pensées vaines et inutiles. Mais à tout moment, que tu sois couché ou levé, quand tu manges et bois, quand tu rencontres quelqu'un, que secrètement ton coeur, en sa réflexion, tantôt médite les psaumes, tantôt dise la prière: "Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi".
De même, quand tu chantes à haute voix, sois attentif à ne pas dire des paroles avec ta bouche tout en laissant errer ailleurs tes pensées. (p. 607)

En effet, grâce à la prière continuelle et à la méditation des divines Ecritures, les yeux de l'intelligence de l'âme s'ouvrent et voient le Seigneur des puissances, une grande joie et un désir violent s'emparent de l'âme embrasée, et quand la chair aussi est emportée par l'Esprit, l'homme devient tout entier spirituel. (p. 605-607)

Il faut prier continuellement, pour qu'aucune autre pensée ne vienne nous séparer de Dieu et ne prenne Sa place dans notre intelligence. Car le coeur pur qui, tout entier, contient l'Esprit Saint voit en tout pureté comme dans un miroir, Dieu tout entier. (p. 612)


mardi 14 avril 2015

Le renouveau du monachisme russe







Un documentaire de François Lespes sur le renouveau spirituel du monachisme orthodoxe russe. Il s'est rendu sur une petite île prise dans la glace plusieurs mois par an, au nord de la Russie, dans le lac Ladoga. C'est là que, depuis quelques décennies, se produit un véritable réveil.
De belles images et un message fort: celui du renouveau spirituel là où on a voulu éteindre la foi.




A entendre en particulier l'entretien avec le père Séraphim, fils spirituel de l'Archimandrite Sophrony (lui-même fils spirituel de Saint Silouane l'Athonite.)





mercredi 8 avril 2015

Yoga et christianisme sont-ils compatibles ? (I)

Le Métropolite Antoine Bloom répond à la question de la compatibilité entre la pratique du yoga et la vie chrétienne:


"On ne peut pas simplement prendre des techniques corporelles d'une tradition spirituelle et les utiliser sans plus dans une autre tradition spirituelle. Je crois qu'il y a une illusion à s'imaginer que l'on peut divorcer les techniques du yoga indien de tout un ensemble dont elles sont nées, et que l'on peut par exemple faire du yoga indien baptisé."

"De deux choses l'une: ou bien les personnes découvrent à un certain moment qu'il faut cesser, ou bien les personnes ne le découvrent pas et alors il y a une collision, qui détruit très profondément et trop de choses, entre ce que la technique du corps a donné et ce que l'orientation intérieure définie par la direction ecclésiale a donné."

"Il y a des exercices physiques du yoga qui créent des états intérieurs simplement inutilisables pour les fins de l'Evangile et inversement."

"Il faut choisir plus qu'un exercice physique ; une mentalité d'abord, et au delà d'une mentalité quelque chose de beaucoup plus élaboré que simplement une méthode."




Le Métropolite Antoine Bloom (de Sourozh):  Il nait à Lausanne en 1914 et s'éteint à Londres en 2003.
Médecin de formation, il devient moine juste avant de s'engager dans l'armée française comme chirurgien, puis participe à la résistance française. 
Il est nommé évêque (1957), puis archevêque (1962), et une année plus tard Exarque pour l'Europe occidentale (représentant du Patriarche). Il est finalement élevé au rang de Métropolite.
Il est docteur honorifique de l'Université de Cambridge, de l'Académie théologique de Moscou, de l'Université d'Aberdeen, de l'Académie théologique de Kiev.
Il est considéré comme un saint par beaucoup de fidèles de Grande-Bretagne et du reste de l'Europe.


dimanche 5 avril 2015

Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !


Homélie de Saint Jean Chrysostome pour le saint et grand jour de Pâques.

Que tout homme pieux et ami de Dieu jouisse de cette belle et lumineuse solennité.
Tout serviteur fidèle, qu'il entre avec allégresse dans la joie de son Seigneur.
Celui qui a porté le poids du jeûne, qu'il vienne maintenant toucher son denier.

Celui qui a travaillé depuis la première heure, qu'il reçoive aujourd'hui le juste salaire.
Celui qui est venu après la troisième heure, qu'il célèbre la fête dans l'action de grâce.
Celui qui est arrivé après la sixième heure, qu'il n'ait aucun doute, il ne sera pas lésé.
Si quelqu'un a tardé jusqu'à la neuvième heure, qu'il approche sans hésiter.
S'il a traîné jusqu'à la onzième heure, qu'il n'ait pas honte de sa lenteur,
car le Maître est généreux,
il reçoit le dernier comme le premier;
il accorde le repos à l'ouvrier de la onzième heure comme à celui de la première.
Il fait miséricorde à celui-là, et comble celui-ci.
Il donne à l'un, il fait grâce à l'autre.
Il accueille les oeuvres, il apprécie le jugement ; il honore l'action et loue l'intention.
Aussi, entrez tous dans la joie de notre Seigneur.

Premiers et derniers, recevez le salaire.
Riches et pauvres, chantez en choeur tous ensemble.
Les vigilants comme les nonchalants, honorez ce jour.
Vous qui avez jeûné, et vous qui ne l'avez point fait, réjouissez-vous aujourd'hui.
La table est prête, mangez-en tous ; le veau gras est servi, que nul ne s'en retourne à jeun.
Jouissez tous du banquet de la foi.

Que nul ne déplore sa pauvreté car le Royaume est apparu pour tous.
Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon s'est levé du tombeau.
Que nul ne craigne la mort, car la mort du Sauveur nous a libérés.
Il a détruit la mort, celui qu'elle avait étreint.
Il a dépouillé l'enfer, celui qui est descendu aux enfers.
Il l'a rempli d'amertume, pour avoir goûté de sa chair.

Isaïe l'avait prédit en disant :
"l'enfer fut rempli d'amertume lorsqu'il t'a rencontré";
rempli d'amertume, car il a été joué;
bouleversé, car il fut mis à mort ; bouleversé, car il fut anéanti.
Consterné, car il saisit un corps et trouva un Dieu.
Il prit de la terre et rencontra le ciel.
Il saisit ce qu'il voyait, et tomba sur celui qu'il ne voyait pas.
O mort, où est ton aiguillon ?
Enfer, où est ta victoire.

Le Christ est ressuscité et tu as été terrassé.
Le Christ est ressuscité et les anges sont dans la joie.
Le Christ est ressuscité et voici que règne la vie.
Le Christ est ressuscité, et plus un mort au tombeau,
car le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis.
A lui, gloire et puissance dans les siècles des siècles ! Amen !