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"Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s'illumine pour nous ; et ton chemin sera connu sur la terre, ton salut, parmi toutes les nations. Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ; qu'ils te rendent grâce tous ensemble !" (Psaume 67)

jeudi 25 août 2016

"Laissez les enfants venir à moi !" (Mc 10,14)

par Nicolas Vélimirovitch


Le Christ accueillant les enfants


"Laissez les enfants venir à moi !", crie à haute voix le Fils de la Vierge, et seuls les enfants viennent à lui. De l'enfer des flammes seront responsables ceux qui défendent aux enfants l'accès au Fils de Dieu ; car ils ne s'en approchent pas, et ne permettent pas aux autres de s'en approcher.

-Pourquoi les enfants, Seigneur, pourquoi appelles-tu les enfants ?

-Parce que je suis un enfant, moi aussi, j'appelle les enfants. Les imposteurs voient en moi un imposteur, les impies un impie et le tyran un usurpateur. Les pharisiens demandent: "Qui est-il celui-là ?" Et ils ne peuvent s'en souvenir. Et les raisonneurs me poursuivent avec leur sagesse terrestre.
Seuls les enfants me connaissent, car je suis un enfant aussi. Comme un enfant, je ne m'appartiens pas, et comme un enfant, je ne cherche pas la gloire pour moi. Comme un enfant, je ne pense rien par moi-même, je ne dis rien par moi-même et je ne fais rien par moi-même. Mais comme un enfant je pense à ce que mon Père m'enseigne, je dis ce que j'entends, et je fais ce que je vois. 

Les enfants cessent d'être des enfants, mais moi, je ne cesse d'être un enfant. Les enfants cessent d'être des enfants à cause de leurs guides mauvais, qui leur interdisent un séjour permanent avec moi et leur enseignent l'ancienne sagesse du monde. Mais moi, je ne cesse pas d'être un enfant, car je me nourris éternellement de la jeune sagesse du ciel.

Heureux ceux qui, dans leur vieillesse, se débarrassent de leur guides mauvais et de leur sagesse qui rend vieux, malade et mort. Celui qui s'adresse à moi, bien qu'il soit vieilli par le monde, j'en ferai un enfant, et comme un enfant éternel il règnera dans mon Royaume, auquel les vieillards de ce monde n'ont pas accès. Je vous le dis, mon Royaume est le royaume des enfants.
En vérité, ceux qui sont créés ne verront pas la lumière du Royaume de Dieu, seuls la verront ceux qui sont engendrés. Ce qui est à moi, ce qui est comme moi, sera avec moi."

Seigneur lumineux et Enfant éternel dans le giron de la Sainte Trinité, aide-moi par son innocence, la plus grande force qui soit dans tous les mondes, à naître par l'Esprit Saint !
Que je ne sois pas, comme la statue de pierre créée par ce monde, brisé et par le vent dispersé. Mais que je sois tel un nouveau-né engendré, inséparable de Toi dans l'éternité, ô Prince de l'innocence et de tous les innocents ! Amen. 

NICOLAS VELIMIROVITCH, Prières sur le lac, Lausanne, L'Age d'homme, 2004, p. 156-157.


Nicolas Vélimirovitch: né en 1880 en Serbie et décédé en 1956 en Pennsylvanie. Il nait dans un petit village serbe, de parents modestes qui cultivent la terre. Il fait de brillantes études. En 1908, il obtient son doctorat en théologie à l'université de Berne, puis un doctorat en philosophie à l'université de Genève en 1909. Par la suite il devient moine et enseigne au séminaire de Belgrade.
Sa réputation grandissante attire l'attention du gouvernement qui lui confie alors des missions diplomatique en occident durant la 1e guerre mondiale. En 1919 il devient évêque de Jitcha puis d'Ohrid. En 1941, il condamne l'invasion allemande. Il sera arrêté puis emprisonné au camp de Dachau d'où il sera libéré en 1945 par les Américains. Devant la prise de pouvoir communiste en Serbie, il décide de s'exiler aux USA où il demeure et enseigne au monastère St Thikon en Pennsylvanie. C'est là qu'il finira ses jours. En 2003, il est canonisé par l'Eglise orthodoxe serbe pour sa vie, son témoignage et son oeuvre.

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