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"Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s'illumine pour nous ; et ton chemin sera connu sur la terre, ton salut, parmi toutes les nations. Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ; qu'ils te rendent grâce tous ensemble !" (Psaume 67)

mardi 31 janvier 2017

La prière sauvera le monde - part. 3

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par l'Archimandrite Sophrony



Partie III


Notre unique impératif consiste à préserver ce lien d’amour avec Dieu. Nous ne nous soucierons pas de ce que les gens pensent de nous ou de la manière dont ils nous traitent. Nous ne craindrons plus de tomber en disgrâce. Nous aimerons notre prochain sans nous demander s’il nous aime ou non. 
Le Christ nous a donné le commandement d’aimer les autres, mais il n’a pas posé comme condition de notre salut que, de leur côté, ils doivent, eux aussi, nous aimer. En fait, il se peut, au contraire, que nous soyons littéralement mal considérés pour notre indépendance d’esprit. De nos jours, il est essentiel pour nous de pouvoir nous protéger de l’influence de ceux avec lesquels nous entrons en contact, autrement nous risquons de perdre et la foi et la prière. 

Que le monde entier nous juge indignes d’attention, de confiance ou de respect, cela n’aura aucune importance si le Seigneur, Lui, nous accepte. Le contraire est vrai aussi : que le monde entier pense du bien de nous et chante nos louanges ne nous sera d’aucun profit, si le Seigneur refuse de demeurer en nous. Cela n’est qu’une parcelle de la liberté dont parle le Christ quand il dit : «vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera » (Jn 8,32).

Notre unique soin sera de persévérer dans la parole du Christ, de devenir ses disciples et de cesser d’être esclaves du péché, car « quiconque commet le péché est esclave du péché. Et l’esclave ne demeure pas à jamais dans la maison, mais le fils y demeure à jamais. Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres » (Jn 8, 34-36). L’ultime aboutissement de la prière et de faire de nous des fils de Dieu, et, comme fils, nous demeureront à jamais dans la maison de notre Père. 
« Notre Père qui es aux cieux…»

La vraie prière, bien sûr, ne vient pas facilement. Ce n’est pas chose aisée que de garder l’inspiration lorsqu’on est entourés par les eaux glacées d’un monde qui ne prie point. Le Christ est venu jeter le Feu divin sur terre, et ainsi nous le prions d’enflammer nos cœurs afin que nous ne soyons pas vaincus même par le froid cosmique, que nulle sombre nuée ne vienne étouffer cette flamme lumineuse.

De toutes les approches de Dieu, la prière est le meilleur et, à vrai dire, l’unique moyen. Dans l’acte de la prière, l’esprit humain trouve sa plus noble expression. L’état mental du savant engagé dans la recherche scientifique, de l’artiste créant une œuvre d’art, du penseur entièrement absorbé par la philosophie – même du théologien professionnel exposant sa doctrine – ne peut être comparé avec celui de l’homme de prière qui se tient face à Face devant le Dieu Vivant. N’importe quelle activité mentale nécessite une tension bien moindre que celle de la prière. Nous pouvons être capable de travailler 10 à 12 heures d’affilée, mais quelques instants de prière, et déjà nous sommes épuisés.

La prière peut accomplir toutes choses. Il est possible pour n’importe lequel d’entre nous, même dépourvu de talents naturels, d’obtenir par la prière des dons surnaturels. Quand nous rencontrons en nous un manque de savoir rationnel, nous serions bien avisés de nous souvenir que la prière,  indépendamment de toute capacité intellectuelle et humaine, peut apporter une forme supérieure de connaissance. Il y a le domaine de la conscience réflexive et de la pensée discursive, mais il y a aussi celui où la prière est la voie vers la contemplation directe de la Vérité divine.

ARCHIMANDRITE SOPHRONY, Sa vie et la mienne, Paris, Cerf, 2012, 58s.


Pour lire une courte biographie de l'Archimandrite Sophrony, cliquez ici...


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